Recherche
Mes recherches portent sur les interactions sociales dans des contextes spatialisés.
La plupart sont centrées sur les formes que prennent dans ces divers contextes les relations entre agriculteurs et non agriculteurs. Cela me conduit à tenter de comprendre plus largement les formes de sociabilité en milieu rural et à poser frontalement la question de l’adaptation des agricultures au contact de la ville et des citadins au contact de l’agriculture.
Concrètement cela m’amène à aborder :
- la multifonctionnalité en agriculture,
- les évolutions des systèmes productifs agricoles,
- l’interface entre nature et société,
- l’interface entre agricultures et villes,
- les évolutions dans les dynamiques sociales et spatiales en milieu rural,
- les formes de sociabilité et de citoyenneté observables en milieu rural et périurbain.
Depuis 1992, dans le cadre de ma thèse, j’ai essayé de comprendre “les usages récréatifs de l’espace agricole”. Ou comment les agriculteurs et les usagers des loisirs (chasseurs, pêcheurs, cueilleurs de champignons, promeneurs, vététistes et cavaliers) trouvent le moyen de cohabiter dans un espace qui est un espace de vie et de travail mais aussi un espace ouvert et assez largement accessible…
L’essentiel de ces recherches est rapporté dans un ouvrage, “Les loisirs en espace agricole, l’expérience d’un espace partagé“, publié aux PUR en 2007.
Depuis mon recrutement en 2005, j’ai diversifié les thématiques, au sein de l’UMR ESO.
Sur la période 2005-2008 j’ai été engagé dans trois projets de recherche en parallèle.
Le PRIR VDBJ (Vente directe Bretagne-Japon) m’a permis d’étudier les motivations des agriculteurs qui pratiquent la vente directe, et d’approcher la question agraire au Japon. Deux ouvrages ont été publiées aux PUR, j’ai contribué à chacun d’eux. Le dernier s’intitule “Du Teikei aux Amap - le renouveau de la vente directe de produits fermiers locaux” (2011) - voir les pages “Vente directe” et “bibliographie” du site.
J’ai coordonné l’axe 3 du PRIR MAGIE (Mobilisation des acteurs et gestion intégrée des espaces) : pour comprendre l’accès des citadins à l’espace agricole proche j’ai testé la méthodologie des focus groups (petits groupes de discussion) à Rennes.
Enfin, dans le cadre du programme Dialog, les membres du comité scientifique ont coordonné des enquêtes - pour moi en Puisaye-Forterre (89) et dans le Coglais (35) - pour comprendre comment ont été vécues des séquences de concertation dites de “dialogue territorial” entre agriculteurs et société locale.
Sur la période 2008-2011, dans le cadre du programme Dytefort (”Dynamiques territoriales et foncières dans les espaces ruraux en transition du grand Ouest”, projet INRA PSDR), j’anime un volet de recherche (le VR3) qui cherche à mieux comprendre “l’évolution des usages et des représentations de l’espace agricole” dans les “espaces ruraux en transition” que sont les 3e et 4e couronnes des grosses agglomérations, les périphéries des petites villes et les espaces rétrolittoraux…
Depuis 2011, entre le projet FAFU, les thèses et le projet JardiSAT, je m’intéresse aussi plus explicitement à l’agriculture urbaine.
Depuis 2017, je m’aventure sur des projets variés qui me permettent d’approfondir ou de décaler mon regard sur les mondes ruraux et de côtoyer d’autres disciplines : la littérature avec Littécriture, les collectivités locales avec AgriTER, la pêche et le littoral avec CymBreizh, le tourisme avec SlowTour…
L’encadrement de thèses est une autre manière de faire avancer la recherche. Bien que je ne soit pas HDR (”habilité à diriger des recherches”), j’ai demandé et obtenu une autorisation du Conseil scientifique de l’université pour pouvoir m’y essayer.
De 2008 à 2015 j’ai co-encadré avec Raymonde Séchet la thèse de Nicolas Cahagne portant sur “La ruralité au comptoir : une géographie sociale et culturelle des cafés ruraux bretons” (vous pouvez la lire en pdf sur Hal-SHS*). Nous avons rédigé un article qui donne une première idée de ce travail (en ligne).
En 2009 j’ai accueilli en master ESO Paula Nahmias, une ingénieure agronome chilienne. Elle a réalisé sous ma direction un mémoire intitulé “L’habiter urbain interrogé par les agricultures de la ville” (2010) et nous avons monté collectivement un projet doctoral, co-dirigé par Emmanuelle Hellier (sa page pro) et moi et intitulé : “L’habiter et la gouvernance locale interrogés par l’agriculture urbaine”. Guy Durand, professeur d’économie à l’Agrocampus Ouest a participé au comité de thèse de Paula. Elle a soutenu le 6 janvier 2017 sous le titre “L’habiter citadin interrogé par l’agriculture urbaine” et sa thèse est disponible sous Hal-SHS*.
L’animation de la vie scientifique
Une part importante de mon temps de recherche est également consacré à des institutions et organisations collectives (plus de détail dans les pages “engagements”) :
- le laboratoire ESO et particulièrement son pôle rennais (ESO-Rennes) et son réseau de ruralistes ;
- l’animation des projets de recherche (Dytefort depuis 2008) ;
- le comité éditorial des Presses universitaires de Rennes ;
- la section 23 (géographie) du CNU ;
- la commission de géographie rurale du CNFG;
etc.
Principaux mots-clefs :
Agriculture – interaction sociale – loisirs de plein air - campagne - propriété privée - foncier - urbanisme rural - accessibilité des espaces – espace public - multifonctionnalité – vivre ensemble – sociabilités - espace rural – périurbain – vente directe - inégalités spatiales – espace vécu – cartographie à grande échelle - aménagement rural - chasse - pêche – cueillette - randonnée pédestre - randonnée équestre - France – Angleterre – Japon - Bretagne