Yvon Le Caro

18 novembre 2013

Agriculture urbaine

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Depuis 2011, l’agriculture urbaine prend de plus en plus de place dans mes activités de recherche, sous différentes formes que je liste ci-après. Mais je pratique aussi puisqu’avec ma compagne nous pratiquons la vente-directe, pour partie sur le parking de la fac ! C’est l’occasion de mieux percevoir toute la richesse mais aussi la complexité de ce rapprochement entre l’activité agricole et le monde urbain.

Encadrement de thèses

J’ai accueilli au département de géographie pour son Master 2 et j’ai co-dirigé avec Emmanuelle Hellier la thèse de Paula Nahmías sur “L’habiter citadin interrogé par l’agriculture urbaine”. Nous avons publiés ensemble un article visant à définir l’agriculture urbaine. La thèse est disponible en ligne.

A l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, laboratoire Ladyss (UMR CNRS 7533), j’ai participé au comité de suivi de thèse de Pierre-Emmanuel Jasnot (”Les transitions agro-écologiques en Île-de-France : acteurs et processus”, sous la co-direction de Richard Raymond et Laurent Simon).

A l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles (ENSPV), j’ai participé au comité de thèse de Myriam Le Guen sur les agricultures périurbaines franciliennes (”Paysages des franges agri-urbaines en Île-de-France : formes, représentations, projets” sous la direction de Vincent Piveteau et Sophie Bonnin). Myriam a du abandonner pour des raisons personnelles.

A l’Université de Lausanne (UNIL*), j’ai participe au comité de thèse de Cyril Mumenthaler dont la thèse, dirigée par Joëlle Salomon-Cavin, porte sur l’agriculture urbaine en Suisse (”L’invention de l’agri-urbain en Suisse. Agriculture et aménagement du territoire à l’épreuve de l’agriculture urbaine. Les cas de Genève, Zurich et Lausanne”). On la trouve sur le portail de l’UNIL.

Le projet “JardiSAT”

Même si ce n’est pas directement au cœur de ma recherche personnelle, je suis heureux d’avoir obtenu ce financement qui a permis à Giulia Giacchè de développer durant 18 mois des recherches sur les jardins partagés à Rennes. Pour plus d’infos voir la page dédiée.

Le projet “FAFU”

J’ai participé au collectif de scientifiques et d’acteurs territoriaux qui animent le projet FAFU (”Formes agricoles et formes urbaines dans la ville-territoire”), porté par l’association “Terres en Villes“. Cette association regroupe les collectivités et les chambres d’agriculture d’une trentaine de villes françaises.

Dans le cadre du projet FAFU, j’ai proposé et encadré en 2012-2013 un atelier professionnel durant lequel 5 étudiants de Master 2 ACT (Chloé Jaguin, Mathieu Cirou, Marie Capron, Marine Poder et Philippe Boulefrad), ont répondu à une commande de Rennes Métropole (merci Pascal !) pour identifier les formes que prennent ici les interfaces entre la ville et l’agriculture.  Ils ont réalisé une typologie et ont exploré les effets que pouvaient avoir, sur le fonctionnement des exploitations agricoles et de la ville, chacun de ces interfaces. Un document synthétique (focus 8 pages) donne un aperçu de leur travail.

Cette recherche m’a amené à prononcer, en tandem avec Serge Bonnefoy, secrétaire technique de Terres en Villes, une conférence pour l’IAUR* sur « les agricultures (péri)urbaines : lieux et enjeux d’un liant territorial » (disponible en ligne). Et j’ai présenté la typologie plus en détail, en la comparant à des travaux similaires réalisés à Bordeaux, Marseille et en Ile-de-France, lors du colloque de Narbonne consacré aux franges urbaines en novembre 2014.

Citygreening, session intensive Erasmus à Turin

J’ai été sollicité pour que la France soit représentée dans la session intensive Erasmus (IP pour “Intensive program”) que Giuseppe Cina et Luigi La Ricia, du “Politecnico de Torino” ont organisé en avril 2014.

7 universités de 7 pays différents ont ainsi, aux frais de l’Union européenne (merci à elle), envoyé un-e prof et 6 étudiant-e-s passer 2 semaines à traiter, en anglais, de questions d’agri-urbanisme dans la vallée du Pô au cœur de l’agglomération turinoise. Les résultats sont en ligne. Vous pouvez voir plus particulièrement les posters de diagnostic et de projet du groupe 7, que j’ai tuteuré. Bravo à Esma Selen Aksoy (Istambul), Dimitar Andonov (Sofia), Cana Celik (Aachen), Stella Evelthontos (Brighton), Monika Rafajova (Prague) et une pensée très émue pour Giulia Marchisio, étudiante turinoise qui pilotait brillamment ce groupe, et qui a été fauchée en pleine vitalité par une avalanche l’hiver suivant (l’article de La Republica)…

C’est malgré ce tragique souvenir une très belle expérience, pour moi comme pour les 6 étudiant-e-s que j’y ai emmenés. Ces échanges auraient dû se poursuivre si l’Union européenne avait retenu le projet ‘EURO-UPA’ proposé en mars 2016 par Giuseppe, ou l’un des trois projets que nous avons déposés sans succès les années suivantes (vous comprenez pourquoi la logique d’appel à projet nous fatigue ?).

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